Morphologie et biodiversité

Qu’est-ce qu’une rivière vivante ?

Dans le Bas-Léon, les cours d’eau s’écoulent à travers notre territoire pour se jeter dans la Manche. Ce vaste réseau de ruisseaux et de rivières, de plus de 800 km, sculpte le paysage au fil des années. Ces corridors écologiques sont des milieux fragiles ou vivent et se nourrissent de nombreuses espèces d’intérêt patrimonial :

  • Bactéries et champignons aquatiques
  • Végétaux (Callitriches, renoncules aquatiques, fontinalis, plantes de berges…)
  • Invertébrés (Insectes aquatiques, crustacés, mollusques…)
  • Poissons (Saumon Atlantique, truite de mer et Fario, anguille, vairon, chabot, loche…)
  • Mammifères et oiseaux (Loutre, Campagnol amphibie, Martin pêcheur, Héron, …)

Pour pouvoir accueillir toutes ces espèces, une rivière doit être la plus vivante possible. Ceci se traduit par la nécessité d’une bonne qualité de l’eau et d’un bon état morphologique.

Qu’est-ce qu’un bon état morphologique ?

Un bon état morphologique se caractérise par la présence d’habitats diversifiés : des profonds, des courants, des cailloux, des blocs, des arbres dans l’eau, des souches, une végétation de berges diversifiée, des habitats en sous berges, des alternances d’ombre et de lumière, etc.

Cette grande diversité permet aussi à un cours d’eau d’avoir une forte capacité de résilience, c’est-à-dire d’auto-épuration. De cette manière, les pollutions accidentelles sont mieux absorbées et résorbées par le milieu naturel.

Comment restaurer les cours d’eau dégradés ?

Les usages d’un bassin versant entraînent forcément des pressions sur les cours d’eau. Des déséquilibres sont alors observés : végétation de rive instable, dégradation des berges, recalibrage ou déplacement de cours d’eau, colmatage des substrats, absence de végétation aquatique, déséquilibres hydromorphologiques…

Pour pallier à ces pressions et dans le cadre de programmes pluriannuels, des actions sont mises en œuvre pour rétablir l’équilibre fragile des rivières et des ruisseaux :

  • Entretien raisonné des cours d’eau (entretien des ripisylves déséquilibrées, conservation de supports à la vie aquatique…)
  • Restauration et diversification des habitats en rivière (enrochement et apport de granulométrie, diversification d’écoulements, apport de bois…)
  • Aménagement des abreuvements directs (pompes de prairie, passages à gué, installation ou recul de clôtures…)-
  • Remise en lit d’origine (retour dans le talweg)
  • Plantation des berges