Les productions locales

Sur le territoire du Syndicat, plusieurs collectivités adhérentes exploitent également 13 forages ou captages d’eau souterraine, ce qui représente environ 2 000 000 m3/an. Dans les années 1990-2000, le Syndicat a apporté son aide aux collectivités qui voulaient garder leur production en propre en les accompagnant dans la réalisation des études préalables à la protection des captages. Depuis lors, les concentrations en nitrates ont fortement diminué dans les eaux souterraines. 

En 2011, l’arrêt de l’extraction du maërl des Glénan, calcaire poreux utilisé pour la minéralisation et la neutralisation de l’eau, a conduit le Syndicat des Eaux du Bas-Léon à étudier, pour le compte de ses collectivités adhérentes, des solutions alternatives à son utilisation.

En effet, les eaux brutes captées sur le territoire sont très agressives : sans traitement pour la mise à l’équilibre calco-carbonique, les métaux présents dans les réseaux, notamment dans les réseaux intérieurs (cuivre, plomb,…), peuvent être dissous affectant la durée de vie des équipements comme les chauffe-eaux.

Au regard de la complexité des travaux, de leur coût, et de l’importance de maintenir les productions locales, le comité syndical du Bas-Léon a proposé de mutualiser ces investissements. Sept collectivités ont ainsi délégué en 2016 la maîtrise d’ouvrage de cette opération de modernisation des unités locales de production d’eau potable au Syndicat des Eaux du Bas-Léon : Coat Méal, Kernilis, Landéda, Ploudaniel, Plouguin, Plouvien, Syndicat des eaux de St Pabu.

Parallèlement aux travaux sur les installations de production, une étude patrimoniale et tarifaire a été initiée sur les réseaux d’alimentation en eau potable de nombreuses collectivités. Elle a permis aux communes d’améliorer la connaissance de leur réseau d’eau potable (nature, âge et état des canalisations) et de mieux programmer le renouvellement de leur patrimoine.

Le Syndicat des eaux du Bas-Léon a engagé plus de 2 350 000 € HT pour l’ensemble de l’opération (Maîtrise d’œuvre, Travaux et Etude patrimoniale) qui s’est terminée en 2017. Chaque collectivité concernée remboursera, sur plusieurs années, le montant diminué des subventions qui ont été accordées par le Département du Finistère et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.